Dilma Rousseff a été réélue en 2014 aux élections
présidentielles avec 51% des voix. Sur le plan social, même si des efforts ont
été réalisés pour réduire les inégalités sociales ces dernières années, un
meilleur ciblage des programmes sociaux est nécessaires. Le Brésil
est un pays où la distribution du revenu est extrêmement inégale en dépit
de politiques sociales relativement développées : près de 40% des
dépenses, soit environ 15% du produit intérieur brut.
La réduction de la
pauvreté est la priorité affichée par le Président Lula da Silva, arrivé au
pouvoir en janvier 2003. Dilma aura donc pour défi de continuer cette lutte
et d'intégrer de nouveaux programmes politiques en faveur des classes
défavorisées. L'expansion économique ne suffit pas pour assurer une
baisse forte et spontanée du nombre des pauvres : des politiques sociales
actives sont aussi nécessaires.
La réforme
fiscale, qui concerne essentiellement la redistribution des recettes entre
administrations fédérales et infra nationales est essentielle pour promouvoir une meilleure répartition des richesses entre les différentes
régions et
augmenter le volet social des dépenses.
Le programme de la
Bolsa Familia est un des plus importants programmes de lutte contre la pauvreté
au Brésil. Il a été mis en place
par le président Lula en 2003. Il accorde une aide financière aux familles
pauvres, c'est à dire à celles dont le revenu mensuel par tête
ne dépasse pas 140 reals (47€). Ces familles sont majoritairement issues des
régions rurales du Nord Est brésilien. Il varie de 70 à 182 reals par mois (de 23 à
61€) et est attribué au femmes au sein des familles, sous une double condition : la
scolarisation des enfants et leur suivi médical. Les dépenses liées à ce programme
représentent environ 0,4% du PIB et plus de 13 millions de familles en
bénéficient.
Malgré ces
programmes, les inégalités sociales restent très importantes! Il est encore
trop tôt pour juger quels effets auront ses programmes politiques et si ces
réformes auront un impact favorable sur les inégalités. Mais les classes
défavorisées ont fait confiance au Parti des Travailleurs.
Le programme est la figure de proue d’une politique
volontariste de lutte contre la pauvreté.
En 2010, le programme couvrait 11 millions de familles
brésiliennes. Dans certains États comme Alagoas (un État brésilien du littoral du Nordeste),
plus de la moitié de la population dépend du système. Rio de Janeiro