Après les résultats
surprenants du premier tour, c’est à Aécio Neves et Dilma Rousseff de
s’affronter dans la course pour le palais du Planalto.
Une semaine après sa défaite, Marina Silva a officiellement apporté son
soutien à l’opposant Neves. « Prenant note des engagements pris par Aécio
Neves, je déclare que je lui apporte mon vote et mon soutien »,a-t-elle
annoncé. Pour l’ex-gouverneur qui n’a obtenu que 33,5% des voix, c’est une aide
précieuse car elle représente 21,3% des voix, ce qui pourrait lui suffire afin
de gagner les élections.
![]() |
Selon IBOPE (Instituto Brasileiro de Opinião Pública e Estatística, Institut brésilien de l'opinion publique et des statistiques) |
Les candidats
adoptent chacun une stratégie différente pendant les débats télévisés: si
Neves s'applique à comparer le 12 années de pouvoir de PT aux 8 années de
pouvoir de la droite, Rousseff cherche à "détruire" l'image de celui
qu'elle appelle "le fils à papa".
Pour les brésiliens,
le choix s'annonce compliqué. Les plus aisés veulent en finir avec le Parti des
Travailleurs, mais c'est la classe moyenne qui fera toute la différence: le PT
leur a apporté beaucoup, mais ils savent aussi qu'il faut relancer l'économie
du pays et pense qu'après 12 ans, il faudrait peut-être changer de
gouvernement. Le peuple hésite, il a
peur de perdre les aides et avantages associées à la gauche, mais
en veut plus, car son niveau de vie stagne.
C'est
après une campagne passionante qu'est finalement réélus Dilma Rousseff, comme
l'indiquaient les sondages. Mais ce qui est surprenant, c'est le score de la
candidate du PT: elle a obtenu 51% des voix, le plus petit score de l'histoire
brésilienne. Ce score reflète assez bien le sentiment de doute des brésiliens
par rapport au Parti des Travailleurs.