La firme internationale de Petrobras est en tête du
classsement des plus grandes entreprises du Brésil. Spécialisée, dans
l'énergie, les hydrocarbures et le pétrole, elle a fait un chiffre d'affaire de
plus de 120 milliards de dollars en 2000. Mais cette entreprise est impliquée
dans une affaire de corruption concernant des dizaines de parlementaires...
En pleine campagne
électorale au Brésil, un ex-directeur de Petrobras, incarcéré pour blanchiment,
a dénoncé à la police un vaste système de pots-de-vin versés par la compagnie
pétrolière nationale à des dizaines de parlementaires. Selon des informations
publiées par les principaux journaux brésiliens, l’ancien directeur du
raffinage et de la distribution du géant étatique, Paulo Roberto Costa, a
décrit un vaste système de corruption impliquant la compagnie et des élus, dans
une confession explosive à la police fédérale.
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Maria Das Gracas Silva Foster,
présidente de Petrobras
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Il a mis en
cause 49 députés, 12 sénateurs et un gouverneur appartenant à trois partis
politiques de la majorité parlementaire, assure le quotidien d’opposition Folha
de Sao Paulo. Il s’agirait du Parti des travailleurs (PT, gauche) de la
présidente sortante Dilma Rousseff, du principal allié de sa coalition, le
Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB, centre droit) et du Parti
progressiste (PP). Le quotidien Estado de Sao Paulo parle, lui, d’au moins 32
parlementaires et un gouverneur appartenant à cinq partis politiques, sans
préciser lesquels. « Tous les jours il y avait un politicien qui frappait à ma
porte », aurait-il confié. Les journaux brésiliens n’ont pas cité les noms des
parlementaires mis en cause. Ce scandale a obligé à la présidente du géant pétrolier à démissionner.
Paulo
Roberto Costa a expliqué aux policiers que les élus impliqués percevaient des
commissions de 3% sur la valeur de contrats signés par Petrobras à l’époque où
il était directeur du raffinage et de l’approvisionnement de la compagnie
(2004-2012). Ces contrats étaient signés avec une myriade de sociétés créées à
l’intérieur de Petrobras, dans pratiquement tous ses secteurs d’activité, dans
le but de dissimuler ces malversations, aurait-il précisé.
Paulo
Roberto Costa est inculpé dans le cadre de l’affaire « Lava Jato » ( « Lavage
express ») qui avait permis à l’origine de démanteler un réseau de
professionnels du blanchiment au carnet d’adresses fourni qui auraient lessivé
4,5 milliards de dollars. Au fil des investigations, les enquêteurs ont fini
par frapper à la porte de Petrobras.
En
l’absence de confirmations officielles, de détails sur l’identité des élus ou
partis dénoncés, il est difficile de prévoir les conséquences de ce scandale
sur la campagne électorale en cours au Brésil pour les élections générales du 5
octobre : présidentielle, législatives, gouverneurs, sénatoriales partielles.
Ces
révélations sont très mal tombées pour la présidente Dilma Rousseff, elles sont
en faveur de sa rivale Marina Silva et Aecio Neves. Cet évènement fait parti
des diffucultés de la campagne de Dilma Rousseff, qui a influencé de nombreux
changements d'opinion envers elle.

5000 manifestants contre la corruptoin au Brésil et contre la politique du gouvernement de Dilma Rousseff (il s'agit là de la 5ème manifestation de ce genre)
Source : la Croix