Frise chronologique

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1889 : début de la République
1964 : prise du pouvoir des militaires par un coup d'Etat jusqu'en 1985

Sources des dates : l'Express.fr
         Ancienne colonie portugaise, le Brésil devient indépendant en 1822, mais le pouvoir reste concentré aux mains d'un empereur. Le passage à une République ne modifie pas beaucoup les choses, car la bourgeoisie d'origine européenne  conserve longtemps le pouvoir à la fois politique et économique. Après une période de dictature, le Brésil devient une démocratie en 1985. Ce pays est donc une jeune démocratie. Jusqu'en 2003, les partis de droite sont au pouvoir. Il faut donc attendre près de 20 ans pour que le pays connaisse une alternance politique : l'arrivée au pouvoir du Président Lula , d'origine syndicale est une rupture. Ayant fait deux mandats avec une forte croissance économique, Lula permet une forte baisse des inégalités. Dilma Rousseff lui succède en 2011 et poursuit l'émergence sociale du Brésil.
          En octobre dernier ont eu lieu les dernières élections présidentielles brésiliennes. Celles-ci étaient importantes en raison de la situation actuelle du pays qui a été très médiatisée au moment de la Coupe du monde de football. Candidate à un second mandat de quatre ans, Dilma Rousseff est donnée favorite au premier tour. Mais avant les élections, nous avons assistés a un contrecoup... Alors qu'on pensait que Rousseff allait être facilement réélue, sa rivale, Marina Silva et Aecio Neves, ses principaux rivaux, ont vu leurs intentions de vote monter de manière importante ; la victoire de la candidate du Parti des travailleurs semblait de moins en moins acquise dans une campagne politique riche en rebondissements. Finalement, Dilma Roussef remporte  de justesse cette course présidentielle au second tour avec 51,64 % des voies. Le chantier qui l'attend est important en raison du mécontentement social visible lors de la Coupe du monde de football.
           Nous avons alors effectués des recherches pour éclairer la question suivante :
Les élections présidentielles de 2014 annoncent-elles un Brésil moins inégalitaire ? Et pourquoi Dilma Rousseff a t-elle eu tant de difficultés à être réélue pour un second mandat ? 

Drapeau brésilien

Le déroulement des élections



Au Brésil ont lieu tous les 4 ans, le premier dimanche d’octobre, les élections pour le pouvoir législatif (sénateurs, députés et conseillers municipaux) et les élections pour le Pouvoir exécutif (président, gouverneurs et maires). Ces dernières peuvent aboutir à un second tour, sauf en cas de majorité absolue, qui a lieu le dernier dimanche d’octobre.
Selon la Constitution, le vote est autorisé dès 16ans. Il est obligatoire, sauf pour les illettrés, les moins de 18ans et les plus de 70ans. Il faut impérativement justifier son absence aux élections le jour même du scrutin, sous peine d’amende.
Le scrutin se fait avec des machines de vote électroniques, ce qui permet d’avoir des résultats quelques heures seulement après la fermeture du scrutin.
115 millions d’électeurs brésiliens seront appelés aux urnes pour les élections présidentielles dont le premier tour a eu lieu le 5 octobre et le second tour le 26 octobre.
Logo des élections brésiliennes,  "élections 2014 #viens aux urnes"


    D'un coté, les stars qui arpentent les terrasses des hôtels de luxe près de la plage Copacabana ou les quartiers huppés "Leblon" à Rio de Janeiro, de l'autre les favelas dans lesquelles vivent les familles pauvres qui travaillent dur et vivent dans des conditions difficiles: voici deux images du Brésil moderne qui mettent en évidence un pays aux fortes inégalités. En juin 2014, la Coupe du Monde a creusé ces inégalités: la destruction des favelas à proximité des quartiers d'affaires pour construire des stades a provoqué l'expulsion des habitants. Un sentiment d'injustice a été la cause de nombreuses manifestations contre le gouvernement et les forces de l'ordre.  Faire face à la corruption des forces de l'ordre et aux cartels de drogues est le quotidien des familles pauvres.



Quels sens donnons-nous au terme d’inégalités et pourquoi occupent-elles le devant de la scène ?
  •     Les inégalités sociales désignent les traitements différents qui peuvent avantager une classe sociale, un groupe ou un individu par rapport à d'autres et qui établissent des hiérarchies sociales.

  •     Les inégalités territoriales sont définies comme des espaces appropriés, où des pouvoirs se manifestent comme des projets sociaux, de développement et d'environnement. C'est un espace dont la population est liée par un sentiment.

Au sein d'un même pays et d'une même ville on peut retrouver des inégalités sociales et territoriales: c'est le cas du Brésil.


Dilma Rousseff réélue de justesse: à quoi doit t-elle faire face pour réduire ces inégalités?

 

On voit le contraste entre les quartiers d'affaires et les favelas

Source : ENCYCLOPADIA BRITANNICA




La plage de Copacabana bordée d'hôtels chics, à Rio de Janeiro
Source : MACDUFF EVERTON / GETTY IMAGES




 

Trois sœurs brésiliennes vivant dans une favelas du Nordeste
Source : l'Express





Le carnaval de Rio a lieu tous les ans. Des milliers de danseurs s'y retrouvent
Source : AFP PHOTO / CHRISTOPHE SIMON



Une vue générale de "Morro da Providencia" cette favela de Rio de Janeiro
Source : VANDERLEI ALMEIDA/AFP/Getty Images





Le football, sport phare au Brésil. C'est l’ère de la prise de pouvoir de l’argent au sein de ce sport.

Ainsi la FIFA, est devenue la mascotte financière du sport et la Coupe du Monde de football est l’évènement planétaire par excellence après les Jeux Olympiques.

L'effet de la Coupe du Monde de football 2014

       Le calendrier de la Coupe du Monde 2014 au Brésil a été défini par la FIFA. Les matchs se sont joués à Belo Horizonte, Brasilia, Cuiaba, Curitiba, Fortaleza, Manaus, Natal, Porto Alegre, Recife, Rio De Janeiro, Salvador et Sao Paulo entre le 12 juin et le 13 juillet 2014. Sur le front de l'emploi, la Coupe du monde aurait créé 700 000 emplois en 2014 en attendant les Jeux Olympiques de 2016. Ces impacts sont cependant temporaires.

     Pour construire des stades, des parcs olympiques, leurs infrastructures et services, les mairies expulsent les habitants de chez eux. Prenons l'exemple de Vila Autodromo, à l'ouest de Rio, où se situent 3000 habitants qui vivent sous la menace d'une expulsion en vue des Jeux Olympiques de 2016. Cette favela est située près du parc olympique que la mairie va construire pour les JO de 2016 et une nouvelle voie rapide doit la traverser. Cependant les habitants ont décidé de résister aux délocalisations car ils ont tout bâti eux-mêmes. Mais depuis un certain temps et sous divers prétextes, de la pollution visuelle (les favelas qui ne sont pas modernes) jusqu'aux besoins des JO, les favelas vivent sous la menace d’être délogés.
       A Rio, plus de 22 000 personnes courent le risque d’être déplacées et 8 000 l'ont déjà été, selon le comité populaire de la Coupe du monde de football 2014 et des JO 2016. De nombreuses conséquences ont été causées comme le déplacement forcé de populations pauvres, l'occupation militaire de quartiers populaires, la construction d’aéroports, d'autoroutes et de stades de football ainsi que la mise sur pied d'un puissant appareil de sécurité censé protéger les secteurs les plus privilégiés de la société. La Coupe du Monde de football rime alors avec l'expulsion des plus  pauvres, dans un processus de sélection par le pouvoir d'achat, de recherche d'un nouveau public, élu en fonction de son mode de consommation. Pour les annonceurs publicitaires et les sponsors, c'était le rôle des stades construits ou rénovés que d’être occupés par les classes moyennes supérieures.
        Le gouvernement brésilien a alors dû affronter d'importantes manifestations.
Un projet d'augmentation des tarifs des transports publics a été à l'origine de contestations sociales, mais très vite d'autres sujets de mécontentements sont apparus, notamment le coût de la préparation de la Coupe du monde de football. Réunissant 1,5 millions de manifestants à travers le pays, cette explosion a surpris tout le monde et laissé stupéfait gouvernements, partis politiques, syndicats, milieux intellectuels, etc... tant au Brésil qu'a l'étranger, ou l'on estimait que le pays connaissait une période de stabilité politique et de prospérité économique et sociale.


 Le 30 octobre 2007, à l’annonce de Joseph Blatter, Président de la FIFA, le Brésil apprend qu’il organise la Coupe du Monde de football de 2014. Le pays se rend compte qu’il va devoir accueillir une horde de touristes comme jamais auparavant, plus encore que l’on n’en attend aux Jeux Olympiques de 2016

Source:  EA SPORTS Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014
 


 Des manifestations ont eu lieu dans l’ensemble du Brésil. Un mouvement social qui a eu des revendications très précises et qui s’insurge contre les dépenses réalisées pour l’accueil du mondial

Source : le Monde

 Neymar 23 ans, l'attaquant vedette du Brésil. C'est là dans le quartier défavorisé de Jardim Gloria de Praia Grande, sur le littoral de l'Etat de Sao Paulo, où la star de la Seleçao et du FC Barcelone a passé une bonne partie de son enfance. Il dominerait le classement des "footballeurs les mieux payés en 2015 " avec des revenus estimés à près de 82 millions d'euros
Source: Creative Commons via Flickr

Chantier du stade de Maracana à Rio de Janeiro, en février 2012
Source : LE MONITEUR.FR, publié le 29/03/12





 Ci-dessus, tout le monde ne joue pas sur le même terrain au Brésil lors de la Coupe du monde, et encore plus à Rio de Janeiro. Très loin du paradisiaque camp d'entrainement des Anglais en bordure d'océan, des milliers de Cariocas s'adonnent chaque jour à la pratique du football au cœur des favelas, dont certaines ont été pacifiées en vue du Mondial.
Loin des plages de sable fin de Copacabana, les habitants les plus pauvres de cette ville tentaculaire disputent, le plus souvent pieds nus, des matchs sur des terrains défoncés ou au beau milieu des ruelles.
Des militants de l'ONG Rio de Paz protestent contre le système de santé publique dans un quartier pauvre de Rio que les habitants ont commencé à pavoiser pour le Mondial
Source : leMonde.fr
   

Des centaines de policiers armés lourdement circulent dans les ruelles des favelas (mis en place par l'état pour un "apaisement" pour le Mondial), souvent depuis longtemps dominées par les trafiquants de drogue: certains habitants redoutent la présence des policiers corrompus, d'autres exultent de se voir enfin libérés du joug du crime organisé

Source : leMonde.fr





Cliquez pour regarder un petit film : La vérité sur la Coupe
du monde Brésil 2014. Il a été réalisé par des brésilien mais c'est sous titré en français. Cette vidéo raconte réellement ce qui se passe dans les famille.

(source: YouTube loic citation)

     L’ « émergence » du Brésil n’a été perçue que depuis les années 2000 par les observateurs des Etats développés occidentaux, mais les changements dont nous voyons l’aboutissement sont engagés depuis les années 1930. C’est alors que ce pays, essentiellement rural et exportateur de denrées tropicales, a amorcé sa mutation en nation urbanisée et industrialisée, et entrepris de dominer le territoire immense que les générations précédentes avaient conquis.

Biographies des candidats principaux




En plus de ces trois candidats principaux, 8 autres se sont présentés:

  • Luciana Genro, Parti socialisme et liberté (PSOL)
  • Everaldo Dias Pereira , Parti social chrétien (PSC)
  • Eduardo Jorge, Parti Vert (PV)
  • Levy Fidelix, Parti rénovateur travailliste brésilien (PRTB)
  • José Maria de Almeida, Parti socialiste des travailleurs unifié (PSTU)
  • José Maria Elmayel, Parti social-démocrate chrétien (PSDC)
  • Mauro Luis Iasi, Parti communiste brésilien (PCB)

Comparaison des programmes des candidats

ÉCONOMIE



Dilma Rousseff
Attaquée sur son maigre bilan marqué par une croissance ralentie et une inflation qui a dépassé le seuil officiel de tolérance (6,5 %), Dilma Rousseff se défend en invoquant un contexte international dégradé et en assurant qu'elle a créé les bases d'un nouveau cycle de croissance. Elle promet de mener une réforme fiscale et de continuer à augmenter le salaire minimum. Elle se prévaut d'un taux de chômage historiquement bas (4,9 %).



Marina Silva
 Marina Silva prône un équilibre entre défense des conquête sociales du PT et retour à une gestion moins interventionniste : taux de change flottant, rigueur budgétaire, autonomie de la Banque centrale, réforme fiscale. Elle s'engage à promouvoir le développement des énergies renouvelables et un modèle d'agro-business plus compatible avec la préservation de l'environnement.





Aécio Neves
Il propose des mesures très similaires à celles de Marina Silva, qu'il accuse d'avoir copié-collé son programme. Ramener l'inflation à son objectif officiel de 4,5 %, regagner la confiance des investisseurs, rendre autonome la Banque centrale.






ÉDUCATION,PROGRAMMES SOCIAUX




Dilma Rousseff
 Le grand bond en avant de l'éducation, financé par les royalties du pétrole, sera la priorité de son deuxième mandat. Professeurs mieux formés et payés, journée scolaire intégrale (contre matin ou après-midi actuellement), 100 000 bourses étudiantes de plus dans les meilleures universités étrangères. Sur le plan social, renforcer les programmes en faveur des plus démunis (Bolsa Familia, Minha Casa, Minha Vida), emblématiques des douze années de pouvoir du PT.




Marina Silva
Née pauvre et alphabétisée à 16 ans, elle veut éliminer l'analphabétisme, ériger aussi l'éducation en priorité « de la maternelle au supérieur », poursuivre et amplifier les programmes sociaux du PT.






Aécio Neves
 Neves veut remettre en dix ans au niveau de la moyenne nationale les écoles en situation d'échec scolaire. Augmenter les investissements dans l'éducation (7 % du PIB jusqu'en 2019 puis 10 % ensuite). Il promet de ne pas toucher aux programmes sociaux du PT mais de les rendre « plus efficaces ».








CORRUPTION, POLITIQUE




Dilma Rousseff
Elle veut durcir les lois contre la corruption, dont celles qui punissent les fonctionnaires publics illégalement enrichis. Soumettre par référendum à l'approbation des Brésiliens les bases d'une vaste réforme du système politique qu'elle n'avait pas réussi à faire passer après les mouvements de juin 2013.






Marina Silva
Elle souhaite interdire aux élus d'enchaîner deux mandats, organiser une réforme constitutionnelle pour porter le mandat présidentiel de quatre à cinq ans. Réduire le nombre de ministères (39 actuellement).







Aécio Neves
 Son objectif est de réduire le nombre de ministères, réduire également l'influence politique dans les attributions de marchés publics ainsi qu'au sein des entreprises d'Etat comme Petrobras. Le candidat s'est dit en faveur d'un mandat présidentiel unique et d'une réduction du morcellement entre 32 partis, en ne garantissant l'existence des formations que si elles obtiennent au moins 5 % aux élections.






AVORTEMENT



Dilma Rousseff
 La présidente a souhaité en avril que l'avortement puisse être désormais pratiqué dans tous les hôpitaux publics pour des « motifs médicaux et légaux ». L'avortement reste illégal au Brésil sauf en cas de viol ou de risque vital pour la femme enceinte. En 2007, Dilma Rousseff avait pris position pour la légalisation de l'avortement. Mais lorsqu'elle s'est lancée en 2010 dans la course à la présidentielle, elle est revenue sur ses positions.




Marina Silva
 Elle est hostile à la légalisation de l'avortement en raison de sa foi évangélique. Toutefois, elle se dit prête à envisager une modification de la loi actuelle et à convoquer un référendum.







Aécio Neves
 Le candidat est pour le statu quo, ce  n'est pas un grand axe de sa campagne.









MARIAGE HOMOSEXUEL




Dilma Rousseff
La présidente y est favorable au nom de la laïcité et de la Constitution qui garantit les mêmes droits civils pour tous. La Cour suprême a pour cette raison reconnu le droit des personnes de même sexe à se marier, mais le Parlement n'a pas légiféré.







Marina Silva
L'écologiste y est opposée au nom de ses croyances religieuses.








Aécio Neves
 Il y est favorable, car « c'est déjà une réalité et une polémique du passé ».








                                                                                                                                  D'après LeMonde.fr

Le Brésil


     La superficie du Brésil est de 8515767 km², soit 15,5 fois celle de la France métropolitaine. Sa population au dernier recensement , en 2010, était de 191043661 habitants, soit près de 40% de celle de l'Union européenne à la même date. Il compte cinq régions, 26 Etats et un district fédéral (cf. carte 1), celui de la capitale, Brasilia, qui a remplacé Rio de Janeiro le 21 avril 1960 pour déplacer le centre de gravité politique du pays vers l'intérieur des terres (d'après Serge BOYER), affirmant ainsi le mouvement de conquête dès l'arrivée des Portugais en avril 1500 (cf. carte).


 
                                Source : Carto n°23 mai-juin 2014
Cette carte délimite les Etats et les régions brésiliennes et indique l'emplacement des capitales.

Source : Carto n°23 mai-juin 2014 d'après Manoel Mauricio de Albuquerque et Martine Droulers


Cette carte illustre la formation du territoire brésilien depuis le XVIème siècle. Nous pouvons observer les premières colonies portugaises en violet. Ceci montre comment le territoire a évolué et pourquoi les villes de Rio de Janeiro ou Sao Paulo sont les plus dominantes du pays. Nous pouvons alors en déduire qu'elles sont très anciennes et qu'elles dates de la découverte du pays.

Le début de son émergence

          Il n'allait pas de soi que le Brésil deviendrait le géant qu'il est de nos jours. S'il doit en grande partie cette immense extension à la pression des rivalités étrangères, celles-ci ont forcé le Portugal à prendre au sérieux une conquête engagée à contre cœur, puis à l'étendre et le consolider ; sans elle, le pays n'aurait peut être pas connu le même destin.
            Elle n'explique pourtant pas tout. C'est grâce à la coïncidence d'un dynamisme pionnier et d'une action politique, délibérée et continue, de la Couronne portugaise, puis de l'Etat brésilien à partir de l'indépendance, en 1822, qu'ont pu être réalisées l'extension et l'unification du territoire. Ce domaine continental a bien été conquis, construit et consolidé peu à peu.

Scandale un mois avant les élections


Le 6 septembre 2014 , en pleine campagne électorale, le scandale éclate. L’ancien patron de Petrobras, Paulo Roberto Costa, décide de parler : il aurait mis en place un vaste système de corruption au sein du géant pétrolier, impliquant de nombreux politiciens, députés, sénateurs et gouverneurs dont certains du parti au pouvoir, le PT.
L’opposition se réjouit de ces révélations et profite de l’occasion pour remonter dans les sondages et faire descendre Dilma Rousseff qui, à l’époque des faits, présidait de conseil d’administration de Petrobras. Dilma Rousseff a toujours mis l‘accent sur la lutte contre la corruption au sein de son programme, et les aveux de Costa pourraient bien lui porter préjudice…



Couverture de l'hebdomadaire brésilien Veja, à propos de l'affaire Petrobras. Rousseff et Lula, "ils savaient tout".





Paulo Roberto Costa, ex-patron de Petrobras
Wikipédia



Une grande puissance économique

      Grande puissance agricole et industrielle, le Brésil demeure le « pays des paradoxes ». Si la maîtrise de l'hyperinflation, qui a longtemps rongé le pays, a entraîné une augmentation du pouvoir d'achat des couches sociales les plus défavorisées, le pays reste confronté à de graves problèmes tels qu'une croissance modeste, un chômage élevé, de profondes inégalités sociales, de fortes disparités régionales ou encore le risque d'effondrement de certains secteurs industriels. Pourtant, le Brésil constitue à la fois la plus grande puissance et le plus important marché de l'Amérique latine, et son potentiel de développement reste considérable.

            Le potentiel du Brésil est considérable, il y a 31% des terres cultivées avec :
- 610 000 km² de terres arables, soit 7,1% du territoire
- 1 960 000 km² de pâturages, soit 23% du territoire
- 75 000 km² de cultures permanentes, soit 0,9% du territoire

(Source : Diplomatie n°8 avril-mai 2012)