En savoir plus sur: Luiz Inácio Lula da Silva

Luiz Inácio Lula da Silva, né le 6 octobre 1945 fut président de la République fédérative du Brésil de 2003 à 2011.
        Dans les années 1960, le Brésil connaît un boom économique, mais qui ne profite pas à la classe ouvrière. Lula se syndicalise et se radicalise ; ses talents de tribun et de négociateur sont remarqués. En 1975, il devient président du syndicat de la métallurgie, et devient une figure du syndicalisme brésilien, avec son épaisse barbe noire et ses cheveux toujours en bataille. Ses prises de position lui valent alors quelques brefs séjours en prison
           En 1980, il fonde le Parti des Travailleurs.
            Le 27 octobre 2002, Lula est élu président à l’élection présidentielle de 2002. Premier président brésilien de gauche, il ne remet pas en question la rigueur budgétaire des années précédentes, mise en œuvre par Fernando Henrique Cardoso et accepte le code de conduite du FMI.
            Lors de sa prise de fonctions, le 1er janvier 2003, Lula a déclaré dans son discours inaugural : «  Le changement, voilà notre mot d'ordre (...) L'espoir a vaincu la peur, notre société a décidé qu'il était temps d'emprunter une nouvelle voie. »
            Mais, il savait qu'il allait être confronté à la difficulté de mettre en œuvre ses ambitions, et aux espoirs qu'il a soulevés auprès de ceux qui l'ont soutenu, et espèrent de lui des emplois, des écoles, une couverture sociale généralisée, l'amélioration du service public de l'éducation et de la santé, alors que le pays est accablé par une dette publique et extérieure paralysante.
            Bénéficiant d'une large popularité, Lula a d'abord agi pour continuer la politique exigée par le FMI, tout en militant avec l'Argentine, pour son assouplissement. Il a choisi comme ministre de l'économie, Antonio Palocci pour renforcer la crédibilité du Brésil et attirer les investissements étrangers.
            Fin 2003, les objectifs fixés par le FMI ayant été atteints et même dépassés, Lula annonce que la rigueur est passée, et que 2004 sera une meilleure année pour tous les Brésiliens.
            La reprise économique qui se confirme au Brésil à la fin du premier semestre 2004, avec l'augmentation de la production industrielle, la baisse du chômage et la prévision de croissance de 3,5 % pour 2004, la popularité de Lula et de son gouvernement augmente (58,1 % d'opinion favorable pour Lula). Le président Lula est très populaire parmi les Brésiliens vivant en ville, mais beaucoup moins chez les Amérindiens.
            En 2006 se déroule l’élection présidentielle brésilienne. Briguant un deuxième mandat consécutif, Lula part favori dans les intentions de vote face à Geraldo Alckmin, le candidat d'union du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), avec 50 % d'intentions de vote contre 29 %. Selon les sondages, l'action du président Lula aurait été appréciée pour son combat contre la faim et la pauvreté mais n'aurait pas brillée dans la prévention de la violence et de la corruption.

            Geraldo Alckmin a déposé le 19 septembre un recours auprès du Tribunal supérieur électoral visant à déclarer Lula inéligible pour avoir « bénéficié d'actes d'abus du pouvoir » dans une nouvelle affaire, lors de laquelle deux membres du PT furent arrêtés en septembre 2006 en possession de l'équivalent de 630 000 euros destinés à payer des photos et une vidéo truquées mettant en cause Geraldo Alckmin. L'affaire impliquait également le ministre de la justice, Márcio Thomaz Bastos.
            Cette tentative échoua cependant, et le 29 octobre 2006 Lula fut réélu pour un second mandat, promettant que « sous son gouvernement, les pauvres seraient traités comme des êtres humains. En été 2007, il débloqua 2,6 milliards d'euros pour améliorer les conditions de vie dans les favelas. Collecte d'eaux usées, raccordement à l'eau potable, à l'électricité, goudronnage des principales voies d'accès, la priorité a été donnée aux grandes agglomérations urbaines, où les problèmes de logement et de violence sont cruciaux. Plus de 12 millions de Brésiliens vivent aujourd'hui dans des favellas, en périphérie des villes, et seulement 53 % des domiciles brésiliens sont raccordés aux égouts.
             Dilma Rousseff lui succède le 1er janvier 2011.